L’Escampette prie les auteurs et autrices de noter que la maison n’accepte plus de manuscrits.
Favorable à des formes d’écologie du livre et de la lecture, elle concentre ses activité sur la promotion de son fonds (plus de 260 œuvres déjà imprimées, toujours disponibles, à découvrir, lire et relire), sur de rares nouvelles productions, et sur des projets de réédition d’ouvrages de son catalogue aujourd’hui épuisés.
Nos moyens humains et notre temps sont trop modestes pour répondre aux demandes de lecture des textes qui nous sont envoyés.
Merci de votre compréhension et, surtout, SOYEZ CURIEUX & LISEZ !
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Extraits de l’intervention de Michel Valensi, des éditions de l’éclat, aux 3e Rencontres de l’édition indépendante (Marseille, 20-21 février 2012) :
» Si on concevait la pauvreté non plus comme « manque d’argent » mais comme choix de vie, on pourrait alors penser l’édition indépendante d’une tout autre manière. On assisterait aujourd’hui, non plus aux Rencontres de l’édition indépendante, mais plutôt à celles de l‘édition pauvre, comme il y eut naguère un théâtre pauvre (Grotowski) ou un art pauvre (arte povera), terme forgé par Germano Celant pour définir une « attitude » prônée par des artistes italiens, à la fin des années 1960 qui (je cite Celan) « adoptent un comportement qui consiste à défier l’industrie culturelle et plus largement la société de consommation, selon une stratégie pensée sur le modèle de la guérilla ». Je propose donc que nous adoptions désormais ce terme pour définir notre activité. Nous ne serions plus alors des « exclus de la dépendance » (qui donne toute liberté d’agir et de dépenser l’argent des autres), mais désormais des guérilleros qui ont fait le choix de cette pauvreté, par laquelle il nous est possible désormais de montrer à ceux qui nous lisent le véritable prix des choses.
Dans cet esprit, pauvreté n’est pas indigence, mais : calcul au juste prix, salaires modestes et raisonnables, rémunérations selon les revenus, « économie des moyens » et « moyens de faire des économies », chasse au gaspillage (…). Nous deviendrions alors véritablement des « édilétants », édiles-éditeurs dilettantes dévolus au service de la moisson nouvelle et de la fécondité. »