Al Berto
Après sa disparition prématurée le 13 juin 1997, Al Berto laisse une œuvre parmi les plus importantes du Portugal contemporain. Grand lecteur de Rimbaud et de Genet, il a parcouru leurs chemins d’errance et n’a cessé de leur faire écho.
Né à Coïmbra, au Portugal, en 1948, il fait des études en Belgique pour fuir la dictature qui sévit alors dans son pays. Après avoir obtenu un diplôme en art plastique, il abandonne la peinture et se consacre à l'écriture. De retour au Portugal après la révolution des Œillets, il vit entre Lisbonne et Sines, collabore à diverses revues, et devient un des poètes culte de la littérature portugaise de la fin du XXe siècle.
Une anthologie de ses textes, rassemblés sous le titre O Medo (« La Peur »), a reçu en 1988 le prix du Pen Club portugais de poésie. En France, son œuvre, essentiellement traduite par Michel Chandeigne et Jean-Pierre Léger, est éditée par les éditions de l'Escampette. « Je crois en la poésie comme unique langage possible », déclarait-il, peu de temps avant sa mort, des suites d'un cancer, le 13 juin 1997.
La poésie d'Al Berto est le cri de la fragilité extrême et irréductible de l'être humain, de son désarroi infini, de sa révolte absolue et désespérée - António Ramos Rosa, préface de La peur et les signes (L'Escampette 1993, épuisé)
En 2017, le cinéaste portugais Vicente Alves do Ó a réalisé un long métrage: Al Berto, qui met en scène une partie de la vie du poète.
Lecture de poèmes par Al Berto à la Maison Fernando Pessoa (Lisbonne - 1997)
Poème de Al Berto lu par Laurent Natrella (France Culture 2015)
Lecture de "Lettre d'Emile" de Al Berto lu par Laurent Natrella, sociétaire de la Comédie française (France Culture)
"L'enfer", poème de Al Berto lu par Laurent Natrella, de la Comédie française